•  Bonjour!

    Je suis toujours aussi contente de vous écrire, mais mon message est un peu plus triste ce matin (pas tant quand même…). Je voulais depuis un certain temps aborder la rumeur sur la présence de troubles alimentaires chez les végétariens et végétariens, mais je ne voulais pas viser personne en particulier, car après tout, qu’est-ce qu’on sait de la vie des autres, vraiment? Je prends donc mon histoire – qui ne se généralise pas nécessairement* - en exemple. Et toujours, j’espère ne pas vous insulter… en espérant ne pas me faire juger à mon tour ! Lisez donc ce post jusqu’à la fin, si vous êtes tentés de juger ou de vous inquiéter/ fâcher que j’ « empire les rumeurs ». Ce n’est pas si mal !

    Cette semaine, je suis allée voir une psychiatre et le diagnostic que tous mes proches avaient deviné depuis bien longtemps est tombé : trouble de personnalité limite. Je suis repartie avec une prescription de médicaments, et étonnamment, un certain soulagement que ce « truc » ait un nom. Surprise ? Non… Après tout, c’est mon domaine et les gros diagnostics ne me font pas peur. Plus que des étiquettes et des jugements, pour moi, ils peuvent représenter tout simplement le nom d’une maladie, la certitude qu’on est pas seuls, et qu’il y a des traitements. C’est comme une couleur de peau ou une orientation sexuelle, les gens ne se limitent pas à une caractéristique ! C’est aux gens de mon entourage, je pense, que ça fait plus peur. Un trouble de personnalité, c’est ancré, c’est stable, c’est épuisant ! Mais après tout, je reste la même, et ce sont ceux qui cessent de me fréquenter pour ça qui font une erreur ! Je suis plutôt sympa, en fait, je dirais!

    Vous pouvez lire  sur ce trouble, si vous ne le connaissez pas, mais j’attire votre attention sur le critère diagnostic qui concerne l’impulsivité : les borderlines (autre nom qui désigne le même trouble) ont souvent des troubles alimentaires. Tout le monde les connait un peu : de l’anorexie à la boulémie, en passant par l’hyperphagie et le trouble alimentaire « non-spécifié ». Il y a aussi les gens qui s’imposent des diètes très strictes et qui pensent à ce qu’ils vont manger dans 3 jours, les fous de l’exercice, les accros aux produits naturels, et j’en passe. Je souligne que ça reste à distinguer des gens juste « très sains ». Si vous êtes heureux comme vous êtes, on ne parle pas d’un trouble. Si vous faites de l’exercice tous les jours, et bien vous pouvez aussi être plus enviables (dans la plupart des cas) que malades, c’est vous qui savez !

    Mais je dois dire que les troubles alimentaires ne sont pas si rares parmi les végé non plus, et je pense qu’on doit en parler. Une étude disait que 97% (!) des adolescentes qui devenaient végé avaient pensé que cela pourrait entre autres les aider à perdre du poids (la façon « socialement acceptable »). Ce n’est pas nécessairement malsain de vouloir perdre quelques kilos en plus d’aimer les animaux, mais je pense qu’on peut rester plus vigilent, pour les cas où ça pourrait amplifier, dégénérer, ne pas avoir de fin… Il m’est arrivé de voir dans les expositions végé des personnes très maigres vendre des produits, et j’avais l’impression qu’elles pouvaient tomber par terre à tout moment. Mais bon, je ne veux pas juger ! Ces gens sont minoritaires, ils sont des adultes qui prennent leurs propres décisions par rapport à eux, et il y a bien sûr des gens qui sont faits très minces sans avoir de trouble, mais je ne pense pas que je fabule complètement non plus quand je souligne que les végé peuvent être plus à risque des développer ces troubles.

     Personnellement, j’ai à peu près tout eu, des années AVANT d’être vegan, ce qui me classe plutôt parmi les troubles « non-spécifiés ». Puis je rappelle que je parle pour moi ici, et pas pour les autres. Je dirais que j’ai considéré le risque de développer un trouble avant de choisir d’être vegan, connaissant mes vulnérabilités. Pendant un certain temps, je me suis demandé si trop me restreindre pouvait « cacher quelque chose ». Puis un jour, j’ai pris une décision claire, et je vis bien avec mon choix d’être vegan !

    En fait, vous voyez, les troubles alimentaires sont très difficiles à changer  et sont souvent accompagnés d’une grande culpabilité. Les gens qui se sentent plus facilement coupables sont souvent plus attentionnés, généreux, engagés dans des causes, pour servir la société (se « déculpabiliser »). Ce n’est pas mal, c’est plutôt bien. Je ne peux pas me passer de chips, mais je peux vivre une vie sans viande, œufs et lait car je crois aussi à la cause des végétaliens! Le jour où je suis devenue vegan, je savais que de toute façon, j’aurai toujours des règles un peu strictes et différentes dans mon alimentation, et tant qu’à ça, aussi bien que ce soient des règles qui répondent à mon amour des animaux et de la nature. J’ai donc choisi d’être stricte ET engagée pour la cause. Ça soulage ma culpabilité, et me donne un sentiment d’identité en lien avec mes valeurs, les borderlines ayant souvent également des instabilités au niveau de l’identité. Le meilleur des mondes ! Mon « trouble » s’est changé positivement en « bonne cause », et je me fous de mes collègues psychologues qui me jugent à tous les jours, car même eux ne comprennent pas tous et ne voient que la restriction. Dans le domaine, on a tendance à tout analyser, c’est un peu exagéré! Plus encore, déterminée à viser un mode de vie sain, j’ai été longtemps suivie par une nutritionniste, et je tiens à rappeler qu’il est tout-à-fait possible d’avoir un régime végétalien équilibré, contrairement à plusieurs rumeurs qui persistent !

    Voici donc comment le veganisme m’a aidée plutôt que « dégradée ». J’ai le sentiment d’être moi, d’être vraie, d’être un peu plus libre. Je n’ai honte ni de qui je suis, ni de mes choix, ni de mon passé. Actuellement, dans plusieurs centres pour troubles alimentaires, les intervenants interdisent aux patientes d’être végétaliennes ou même végétariennes. Je ne veux pas révolutionner le système, mais comme je sais que dans mon cas ça a davantage été une piste de solution réfléchie, je doute un peu de ces décisions… Si un jour mes clients ont des troubles alimentaires, je serai un peu plus ouverte, ce qui ne m’empêche pas de demeurer vigilente !

    Voilà ! C’était mon éditorial (et l’occasion de me vider un peu!)… Chacun fait sa propre évaluation personnelle et intime de ce qui motive les choix de devenir végé! Les « bonnes » raisons sont tellement nombreuses : pollution et environnement, amour des animaux, économies, santé, dégoût et préférences, écart riches-pauvres, etc.

    Et pour en rire :   

     


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  • Avec la gang du bénévolat, on va souvent manger au Commensal, c'est donc toujours plus facile pour moi d'obtenir des photos de cet endroit ! Je voudrais varier un peu la liste des restaurants végé que je connais (la prochaine fois?), mais en même temps, pourquoi chercher ailleurs quand on est sûr qu'on aura de la super bouffe à un endroit?!  J'ai essayé (et réessayé) plusieurs de leurs salades, comme vous voyez, et seulement en 2 visites ! J'ai un petit faible pour la salade de champignons froids. Je n'ai jamais trop compris les gens qui n'aiment pas les champignons ...! Les avocats sont quelque chose aussi ! Miammmm. Et le fameux tofu sauce soja et gingembre, dont je raffole. Je prépare aussi souvent un truc qui s'en inspire à la maison. J'ai carrément des cravings de ce tofu mariné et tout simple à faire ! La salade de quinoa (à droite), avec maïs et carottes, j'ai un peu moins aimé par contre (étonnament...). Je ne sais pas, trop simple, pas assez relevée, peu originale...

              

    Et les wraps de l'université. D'ailleurs, Babette, le café Valère était en réparation dernièrement mais comme je suis sûre qu'ils ont fini de rénover maintenant, je vais profiter de la grève pour aller me choisir des plats dans le calme, avec moins d'étudiants qui se bousculent à la café...! Je te tiens au courant ! Ici, en attendant, wrap de lentilles jardinières et hummus, et wrap taboulé et baba-ghannouj. Ces sandwiches sont très pratiques, mais je commence à avoir l'impression que je mange souvent la même chose au diner... 

               

    Et enfin, un repas vegan... au Java U(!)... Mes amies s'y tiennent souvent, donc je dois toujours espérer dénicher un p'tit truc vegan. Cette fois-ci, j'ai eu la chance de tomber sur cette salade... mais elle n'était pas très bonne. Vous savez, quand les tomates sont coupées depuis un certain temps, ramolissent, et prennent le goût de vinaigre... Et des pois chiches juste comme ça, sortis de la canne, à peine épicés... La coupe de fruits, par contre, était délicieuse, et bien rafraichissante !

    Et pour finir, une interprétation un peu insultante, mais drôle, de l'accronyme PETA, que je suis absolument certaine que vous connaissez, vous qui êtes souvent bien plus végé que moi, et depuis bien plus longtemps! Pour les non-initiés, au cas où, ne manquez pas de visiter leur site et voir leurs publicités. Elle sont controversées, mais c'est ce qui fait qu'elles fonctionnent bien ! Personnellement, j'adore les annonces de Peta, et j'aimerais bien avoir le body de plusieurs de leurs représentantes...


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  • Bon dimanche mes petits poissons vegan ! Cette année, pour le poisson d'avril, vous pouvez essayer de leurrer vos invités avec ces filets de poisson entièrement vegan de Sophie's Kitchen ! Les ingrédients ne sont pas aussi "chimiques" que ce qu'on pourrait croire ! Les filets contiennent surtout de la protéine de soja et du blé...

    Poisson d'avril !

    La texture est à s'y méprendre: c'est tout effiloché à l'intérieur, comme du vrai poisson... Donc si la vraie viande vous écoeure un peu, évitez car c'est très ressemblant... Au niveau du goût, ce n'est pas mauvais, mais ça ne goûte pas vraiment le poisson... Et puis je ne dirais pas que ce soit vraiment bon non plus. À essayer au moins une fois dans sa vie de végé... Selon moi, c'est un produit intéressant, mais pas extraordinaire...! 

    Poisson d'avril !

    Et la blague dans le thème du poisson ...


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  • Pour toi Mademoiselle B, un autre plat de Amy's que j'ai essayé dernièrement : le bol de riz brun et légumes. Quel plaisir (en core une fois!) de savoir qu'un plat, même congelé, peut contenir des produits bio et santé ! J'y ajouterais quelques protéines supplémentaires, par contre, si vous voulez que votre estomac tienne jusqu'au prochain repas ! 

    Je suis aussi toujours plus satisfaite quand l'intérieur de la boite ressemble au dessin sur l'emballage ! Avouez que c'est quasi identique ! Les légumes ont conservé toute leur saveur... c'est difficile de croire que c'est un repas congelé ! Donc aucune déception côté goût non plus. C'est délicieux !


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  • Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir une énorme section bio à l'épicerie de mes parents lorsque je suis allée les visiter à l'extérieur de Montréal il y a quelques semaines. J'ai donc fait le plein de produits bios et vegan... sur leur bras ! Je n'ai plus besoin de goûter les produits de Amy's pour savoir que je serai séduite, et ça a encore été le cas avec ce petit "pâté chinois" vegan... qui n'a tout de même pas grand chose d'un pâté chinois comme on se les imagine habituellement.  

    La portion est petite, mais consistante. Il suffit de mettre quelques minutes au micro-ondes, et le tour est joué !

    Il y a quelques pois chiches à l'intérieur... C'est ce qui selon moi lui donne plus un look de tartelettes aux légumes et légumineuses. Mais peu importe le nom, c'est bon ! Je vous accorde cependant que ça n'a pas une apparence de grande gastronomie...

    Pâté chinois de Amy's


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